La psychanalyse peut-elle éclairer nos errements face à la crise environnementale ? Oui, selon Cosimo Schinaia, à condition de réformer son épistémologie, en faisant de l’environnement non-humain un facteur décisif dans le développement psychique des individus.
Cosimo Schinaia est un psychiatre et psychanalyste italien. Il cherche à éclairer les causes, sinon de la crise environnementale elle-même, au moins de notre incapacité collective à développer une politique à sa hauteur. Schinaia s’inscrit ainsi dans une constellation plus générale de psychanalystes qui (à l’instar de Luc Magnenat, Sally Weintrobe et d’autres) étudient l’aveuglement face à l’écocide comme un problème théorique à part entière. Pour ce faire, l’ouvrage présente un certain nombre de cas cliniques analysés par l’auteur (autour du traitement des déchets ou de la pollution de l’air) en soulignant les conflits inconscients qui y sont impliqués ; et il tente de les éclairer en mobilisant une grande diversité de travaux – d’Emmanuel Le Roy Ladurie à Timothy Morton, en passant par Hans Jonas ou Jared Diamond. Son ambition est de prolonger le geste de Harold Searles de réforme de l’épistémologie psychanalytique, en faisant de l’environnement non-humain un facteur décisif dans le développement psychique des individus.
Étudier l’inaction climatique comme une « résistance à l’urgence »
L’ouvrage part d’un paradoxe. D’un côté, on peut énumérer une longue liste de déclarations collectives qui enjoignent depuis une quarantaine d’années à la protection de la nature – de la Convention-cadre des Nations Unies de 1992 à la conférence de Copenhague de 2009, en passant par le Protocole de Kyoto de 1997. De l’autre, on ne peut que constater notre incapacité à transformer ces injonctions en actions concrètes – incapacité qui va de la simple inaction, individuelle ou collective, au climato-scepticisme strict dont l’administration Trump (et notamment l’annulation du Clean Power Plan) offre l’exemple le plus net. C’est pour expliquer cet écart entre ce qu’on « sait » (devoir faire) et ce qu’on « fait » effectivement que Cosimo Schinaia fait appel au concept de « résistance » (le premier chapitre de l’ouvrage s’intitulant « Le processus de résistance à l’urgence climatique ») : il désigne par-là l’ensemble des mécanismes psychiques de déni ou de refoulement qui permettent d’éviter de garder en tête la représentation stressante de la catastrophe climatique.
La thèse de l’ouvrage est que « la psychanalyse peut être une ressource précieuse pour approfondir l’étude des mécanismes de défense individuels et collectifs qui s’opposent à la prise de conscience des problème écologiques d’aujourd’hui » (p. 14). L’auteur enjoint ainsi à aller au-delà des données « mesurables » (comme le taux d’émission de gaz à effet de serre ou l’élévation du niveau de l’eau – qui sont cependant rappelées avec précision dans l’ouvrage), afin d’étudier ces phénomènes invisibles et en partie inobjectivables que sont « nos sentiments à l’égard de la nature et le changement climatique, ou nos sentiments d’empathie et de parenté avec d’autres espèces » (p. 16).
Sur le plan strictement théorique, l’intérêt d’une approche psychanalytique est, selon Schinaia, de pouvoir analyser les différentes stratégies de résistance à l’urgence climatique – stratégies qui vont de l’ « apathie » (qui consiste à mettre « l’accent sur le laps de temps avant que les conséquences du réchauffement climatique ne se fassent pleinement sentir », p. 85-86) au « déni » (qui consiste à purement et simplement produire une « réalité alternative » préservée des tensions du monde réel, p. 84), en passant par le clivage, le refoulement, l’illusion de contrôle, etc. C’est là la spécificité de l’approche psychanalytique : pour expliquer l’inaction climatique, elle n’insiste pas tant sur l’influence des lobbys climatosceptiques ou sur la dépolitisation médiatique de la question environnementale (comme le font par exemple Stéphane Foucart ou Jean-Baptiste Comby) que sur la résistance psychique des un·es et des autres à l’urgence d’agir.
Le statut de la nature dans l’histoire de la psychanalyse
Si la psychanalyse peut donc théoriquement éclairer la crise environnementale, en revanche, dans les faits, ou historiquement, les psychanalystes se sont relativement peu intéressé·es à cette question. Schinaia montre à cet égard que l’orientation initiale apportée par Sigmund Freud y est pour beaucoup. En effet, l’image de la nature véhiculée par le père de la psychanalyse est essentiellement celle d’une force écrasante et désordonnée, dont il faut se prémunir et exploiter à notre profit. Freud déclare ainsi :
[La Nature] nous détruit froidement, cruellement, brutalement […]. C’est précisément à cause de ces dangers dont la nature nous menace que nous nous sommes rapprochés et avons créé la civilisation qui, entre autres raisons d’être, doit nous permettre de vivre en commun. À la vérité, la tâche principale de la civilisation, sa raison d’être essentielle est de nous protéger contre la nature [1].
Si on peut trouver ici et là sous la plume de Freud des fragments intéressants sur le deuil par anticipation – la tristesse ressentie lorsqu’on réalise que la nature qu’on contemple aujourd’hui disparaîtra demain (p. 66) – force est de reconnaître que le psychanalyste viennois « est fortement influencé par l’idéologie du procès linéaire et illimité du début du XXe siècle » (p. 70) et qu’à ce titre, « Freud ne pouvait pas prendre en considération le lien étroit et paradoxal entre l’assujettissement technique de la nature et la pollution, la production universelle d’immondices et de déchets de toutes sortes » (p. 70). Ce n’est qu’avec les écrits de Harold Searles que l’articulation entre les corpus écologique et psychanalytique s’est produite : celui-ci cherche en effet à prendre en charge le rôle des interactions avec l’environnement non-humain comme un facteur de développement psychique déterminant. Schinaia en résume clairement le propos lorsqu’il contraste les approches de Searles et de Spitz sur les carences affectives des enfants d’orphelinat :
Si René Spitz attribue le développement du syndrome de privation affective presque exclusivement au manque de maternage, chez les enfants des orphelinats, Searles émet l’hypothèse que la privation d’éléments non humains tient une place importante dans ces situations. Il affirme que les enfants d’une crèche, contrairement à ceux d’un orphelinat, ne développent pas le syndrome de privation parce qu’ils bénéficient de stimuli, par exemple grâce à la présence de jouets ou d’un paysage extérieur visible depuis les fenêtres. Le monde végétal, les animaux, les structures architecturales des environnements domestiques et extradomestiques, les objets et le mobiliser jouent un rôle tout aussi décisif dans l’environnement émotionnel et le milieu social de la formation psychique, en particulier des enfants. (p. 74)
La question environnementale constitue donc une occasion de réformer la théorie psychanalytique, en attirant l’attention sur le rôle que joue l’environnement « naturel » en tant que facteur de développement psychologique (et de pathologies particulières). Selon Searles, les psychanalystes qui le précèdent « ne prennent pratiquement en considération que les processus intra- et inter-personnels » de sorte que l’environnement non-humain « est implicitement traité comme étranger au développement de la personnalité comme des troubles psychiques [2] ». Ce que la crise écologique actuelle conduit à faire, c’est au contraire à mettre les interactions avec les non-humains au cœur de l’analyse psychanalytique et ce, de deux manières différentes.
D’une part, l’environnement naturel est appréhendé comme l’ensemble des « stimulations provenant de l’environnement qui sont perçues par nos sens et qui influencent notre esprit à différents niveaux » (p. 136). D’autre part, il renvoie à notre représentation de l’environnement et des actions à mener pour vivre dans un cadre plus sain ou moins pollué. La première dimension est partagée par la « psychologie environnementale du développement » (au sens de Peter Kahn) qui étudie les effets de la pollution environnementale sur la santé physique et psychique des individus ; la seconde dimension est le propre de l’analyse psychanalytique et constitue le cœur de l’ouvrage de Schinaia.
Les déchets, le gaspillage et les pollutions lumineuses et sonores
Trois « objets » sont élaborés dans les chapitres centraux : le traitement des déchets ou des ordures, le gaspillage (et notamment le gaspillage d’eau potable) et la pollution lumineuse et sonore. Schinaia montre leur importance dans la vie psychique des individus en multipliant des « vignettes » qui décrivent des cas cliniques qu’il a rencontrés. Ainsi, Delia est atteinte de rupophobie (ou de misophobie), c’est-à-dire qu’elle a peur d’entrer en contact avec la saleté (p. 110). De ce fait, elle est incapable de réduire le nombre de douches, de bains ou de lavages de main quotidien par peur de se sentir constamment sale. La question du gaspillage d’eau potable, et de l’éventuelle culpabilité à cet égard, entre ici en contradiction avec sa phobie et constitue un lieu de tension à part entière. Autre exemple : lorsqu’il était enfant, Oreste était systématiquement protégé par ses parents afin qu’il ne « prenne pas froid » (ce qui se traduisait, par exemple, par le port systématique de maillots de corps toute l’année, à manches longues ou courtes, p. 120). Adulte, Oreste a totalement renversé cette tendance et insiste pour être le moins couvert possible (jusqu’à se promener systématiquement nu chez lui), ce qui implique de mettre toujours le chauffage au maximum et de ne jamais ouvrir les fenêtres. Schinaia montre ainsi comment la rébellion d’Oreste contre la surprotection est devenue un mode de vie extrêmement énergivore – de sorte que les injonctions à la réduction de la consommation énergétique rejouent chez lui des traumatismes enfantins qui expliquent ses résistances.
Le rôle de ces vignettes est de montrer en quel sens certaines préoccupations écologiques entrent en tension avec les investissements émotionnels ou existentiels des individus, ou réveillent certaines angoisses passées – ce qui explique les résistances auxquelles elles se trouvent confrontées. Le diagnostic général qui ressort de ces analyses est le suivant : nous ne sommes pas dans un état d’« apathie environnemental », d’anesthésie affective ou d’indifférence face à l’état de la nature ; nous sommes bien plutôt dans un état de « mélancolie environnementale » où nous nous soucions du bien-être des vivants non-humains et des générations futures, mais nous trouvons paralysés lorsqu’il s’agit de traduire ces préoccupations en actions concrètes. Ces exemples situent donc la question écologique au niveau prosaïque mais décisif des interactions quotidiennes.
Quel est le rôle du socio-historique dans la théorie psychanalytique ?
Pourtant, force est de constater que cette entrée par la petite histoire individuelle a tendance à présenter les patient·es essentiellement comme des consommateur·ices, leurs conflits intrapsychiques se focalisant sur leurs rapports à la consommation énergétique (la consommation d’eau pour Delia et de chauffage pour Oreste). Évidemment, on sait que les pratiques consuméristes sont l’occasion de tensions éco-psychologiques intenses chez certaines personnes – qu’on pense aux critiques adressées aux marques de fast fashion type Shein ou aux produits de l’industrie agro-alimentaire [3].
Mais d’autres dynamiques que la consommation d’objets manufacturés semblent tout aussi intéressantes à investiguer pour le psychanalyste. C’est tout l’intérêt du chapitre 9 de l’ouvrage que de se focaliser sur les enjeux psychiques liés au travail, à partir de l’implantation d’une usine sidérurgique à Tarente : l’auteur décrit alors une situation de « chantage à l’emploi » où les ouvriers et ouvrières doivent « choisir entre la santé et le travail, entre le droit au bien-être économique avec le chantage du chômage et de la misère et le droit à la beauté et à la santé, et donc à la protection de l’environnement du lieu où l’on vit » (p. 164). Dans ce cas, la lutte intra-psychique se double d’une lutte entre les syndicats et les multinationales (p. 169) qui, comme l’a récemment rappelé Paul Guillibert, peut être étudiée de façon spécifique.
Or, ce changement de focale nous semble politiquement et théoriquement très important : il évite en effet de faire de la « mélancolie environnementale » une panacée susceptible d’expliquer toutes les formes d’inaction climatique en montrant comment les résistances infra-individuelles se doublent de résistances inter-individuelles qui renvoient elles-mêmes à des processus socio-historiques de plus grande envergure. Or, à ce niveau, la théorie psychanalytique ne peut se passer d’une analyse socio-historique fine, au risque de simplement mécomprendre les expériences qu’elle décrit.
Un exemple nous semble à cet égard révélateur. L’auteur rappelle l’initiative du maire de Gajac, en Gironde, qui en 2019 proposa d’inscrire au patrimoine culturel immatériel (PCI) de la France le son des cloches, le meuglement des vaches et le chant du coq : Schinaia décrit alors ce genre d’initiative comme un élan pionnier pour préserver la biodiversité et l’émergence de « mouvements de défense du paysage sensoriel » (p. 137). Selon Schinaia, donc, la proposition du maire serait le symptôme d’une prise de conscience générale de la nécessité de préserver une biodiversité en voie d’extinction. Cependant, cette interprétation nous semble particulièrement contestable sitôt resituée l’anecdote dans son contexte sociohistorique. En effet, certain·es habitant·es de la commune de Gajac ont lancé une série d’actions en justice pour interdire des bruits qu’ils et elles jugeaient gênants pour la tranquillité du voisinage ; en réaction à la multiplication de telles actions, le maire a rédigé une lettre ouverte aux parlementaires afin d’interdire ce genre de revendications en patrimonialisant les bruits « de la campagne ». Dans sa lettre, il fustige alors les « nouveaux concitoyens, d’origine urbaine la plupart du temps [qui découvrent] la campagne comme le sot découvre que les œufs ne se cueillent pas dans les arbres ». Ainsi, contrairement à ce que semble déclarer Schinaia, l’action du maire, loin d’être le symptôme d’une « prise de conscience » de l’importance de la nature, renvoie plutôt à un conflit de classes géo-sociales entre ruraux et néo-ruraux concernant les contours du « paysage sensoriel » légitime. Et ce conflit ne peut être compris en termes d’« apathie » ou de « mélancolie » environnementale mais doit plutôt être replacé dans les dynamiques socio-spatiales qui le conditionnent.
La contextualisation socio-historique des cas étudiés par Schinaia que nous appelons de nos vœux n’a évidemment pas pour fonction de discréditer l’approche psychanalytique, mais au contraire de l’étayer en éclairant des logiques qui peuvent parfois demeurer invisibles. Contrairement à ce qu’une lecture hâtive pourrait laisser penser, les déclarations du maire de Gajac ne reposent pas uniquement sur sa volonté de préserver la biodiversité et sa capacité à surmonter sa mélancolie environnementale ; elles relèvent aussi (voire surtout) d’une réaction affective face à des revendications vécues comme autant d’« humiliations pour le campagnard [4] ». Or, pour rendre compte de ces ressentis affectifs et des recompositions identitaires auxquelles ils donnent lieu (les « campagnards » contre les « citadins »), il faut d’une part montrer comment l’intolérance au bruit s’est diffusée dans certains milieux sociaux essentiellement urbains à partir des années 1950 (comme l’ont montré Alain Corbin ou Christophe Granger) ; et d’autre part analyser quels sont les rapports de distinction de classe et les violences symboliques dans lesquels ces revendications environnementales sont prises (qu’il s’agisse de la lutte contre la pollution sonore ou de la préservation de la biodiversité) [5]. Cet exemple permet donc de souligner toute l’importance de la démarche de Schinaia et plus largement des tentatives d’ouvrir la psychanalyse à certaines préoccupations restées jusque-là hors dans son giron (comme l’ont fait Sophie Mendelsohn et Livio Boni à propos du racisme). Il rappelle également en creux le défi lancé par Félix Guattari à la psychanalyse : une « écosophie » générale – qui articule étroitement l’écologie mentale (la vie intra-psychique), l’écologie sociale (les conflits de classe, de genre et ethno-raciaux) et l’écologie environnementale (le rapport aux non-humains) – reste à construire et est plus que jamais d’actualité.
Cosimo Schinaia, La crise écologique à la lumière de la psychanalyse, trad. Cosimo Schinaia et Jean-Pierre D’Haenens, préface de Florence Guignard, Paris, Éditions Imago, 2022, 237 p., 22 €.
– J.-B. Comby et H. Malier, « Les classes populaires et l’enjeu écologique. Un rapport réaliste travaillé par des dynamiques statutaires diverses », Sociétés contemporaines, vol. 124, no 4, 2021, p. 37-66.
– J.-B. Comby, La Question climatique. Genèse et dépolitisation d’un problème public, Paris, Raisons d’Agir, 2015.
– A. Corbin, Les cloches de la terre. Paysage sonore et culture sensible dans les campagnes au XIXe siècle, Paris, Albin Michel, 1994.
– A. Cukier, D. Gaboreai et V. Gay, « Vers un travail écologique. Penser les tensions et les articulations », Les Mondes du Travail, n° 29, 2023, p. 23-32.
– S. Foucart, La Fabrique du mensonge. Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger, Paris, Gallimard, 2014.
– C. Granger, « Le coq et le klaxon, ou la France à la découverte du bruit (1945-1975) », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, vol. 123, no 3, 2014, p. 85-100.
– F. Guattari, Les trois écologies, Paris, Galilée, 1989.
– P. Guillibert, Exploiter les vivants. Une écologie politique du travail, Paris, Amsterdam, 2023, p. 135 et suivantes.
–R. A. Lertzman, Environmental Melancholia. Psychoanalytic Dimensions of Engagement, Londres et New York, Routledge, 2015.
– S. Mendelsohn et L. Boni, La vie psychique du racisme. 1. L’empire du démenti, Paris, La Découverte, 2021.
Pour citer cet article :
Camille Chamois, « Le déni du trauma climatique »,
La Vie des idées
, 5 avril 2024.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://booksandideas.net/Le-deni-du-trauma-climatique
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[1] S. Freud, Malaise dans la civilisation, Paris, Puf, 1929, p. 15.
[2] H. Searles, L’environnement non humain, Paris, Gallimard, 2014, p. 25.
[3] O. Lepiller et C. Yount-André, « La politisation de l’alimentation ordinaire par le marché », Revue des Sciences Sociales, vol. 1, n° 61, 2019, p. 26-35.
[4] Commentant sa déclaration, le maire ajoute : « Dès que vous attaquez les cloches, vous attaquez tout un village. [...] Moi quand je vais en ville, je ne demande pas qu’on enlève les feux rouges et les voitures ».
[5] Jean-Baptiste Comby souligne ainsi ce qu’il appelle le « paradoxe l’écocitoyenneté », à savoir que les classes de la population qui en appellent le plus aux prescriptions écoresponsables, et bénéficient symboliquement de telles revendications, sont en pratiques les moins respectueuses des écosystèmes.