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L’économie d’après Braudel
Entretien avec Yves David Hugot


par , le 28 novembre


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Disparu il y a quarante ans, Fernand Braudel a profondément marqué les sciences sociales en forgeant des concepts durables pour penser le capitalisme. Son œuvre continue d’éclairer les mutations de l’économie, ses rythmes, ses espaces et ses rapports de force.

Yves David Hugot est professeur certifié d’histoire-géographie et agrégé de philosophie. Il enseigne au lycée Gustave-Eiffel de Rueil-Malmaison. Il a dirigé avec Stéphane Dufoix le numéro thématique de la revue Socio paru en 2021 et intitulé Immanuel Wallerstein, Héritages et promesses, et est l’auteur de Capitalisme et Modernité chez I. Wallerstein. La colonisation des mondes (Presses Universitaires du Septentrion, 2025).

La Vie des idées  : De quelle manière et à quelle fin Braudel, en tant qu’historien, s’approprie-t-il le concept de capitalisme par rapport aux usages de son temps ?

Yves David Hugot : En utilisant ce mot, inventé par Werner Sombart en 1902, pour désigner certaines activités économiques à l’époque pré-industrielle, Braudel avait bien conscience qu’il encourait le reproche d’anachronisme. Dans le cadre de cette histoire économique du monde moderne que constitue Civilisation matérielle, économie et capitalisme [1], le capitalisme constitue l’étage supérieur de la vie économique des hommes, au-dessus de l’économie de marché et de la vie matérielle (c’est-à-dire de l’économie de subsistance). À l’époque étudiée par Braudel, le capitalisme « ne saisit pas » encore « l’ensemble de la vie économique ». Il n’est pas encore un « mode de production qui lui serait propre et tendrait à se généraliser [2] ». Il n’est encore qu’un capitalisme marchand. Cependant, son rôle d’entraînement par rapport aux deux autres étages de la vie économique prend de plus en plus d’importance.

Par rapport à l’économie de marché qui se développe aussi durant cette période, le capitalisme apparaît comme un véritable « contre-marché [3] » reposant sur le contournement de ses règles : l’évacuation de la concurrence (par la recherche d’appuis politiques pour obtenir et sécuriser des positions de monopoles) et l’asymétrie de l’information (c’est le commerce au loin qui incarne par excellence ce capitalisme), car elles sont la condition de profits substantiels, le marché libre et non faussé ne permettant que des profits médiocres.

Dans les dernières pages de La Dynamique du capitalisme, il le répète : aujourd’hui, le capitalisme « a changé de taille et de proportion » mais pas de « nature [4] ». Il met toujours en relation des points éloignés du globe (il est une affaire d’économie-monde), s’appuie sur des monopoles et se distingue de l’économie de marché et de la vie matérielle.

La Vie des idées : Dans quelle mesure Braudel rompt-il en cela avec les conceptions marxistes, très présentes dans l’approche matérialiste de l’économie chez les historiens des Annales ?

Yves David Hugot : Effectivement, selon Immanuel Wallerstein, une telle conception du capitalisme « constitue un cadre théorique en totale contradiction avec les deux thèses majeures qui, au XIXe siècle ont fondé, sous leur forme classique les deux visions concurrentes du monde, le libéralisme et le marxisme » qui toutes deux « soutenaient que le capitalisme supposait avant tout l’institution d’un marché libre et concurrentiel [5] ».

Le capitalisme de Braudel se distingue aussi de celui de Lénine, qui considérait le capitalisme monopoliste comme un phénomène qui aurait débuté dans la deuxième moitié du XIXe siècle, en passant d’une économie de marché concurrentielle à une économie de monopoles sous l’effet de la concentration et de la centralisation du capital. Braudel crédite le dirigeant bolchévique d’avoir vu « la coexistence de ce qu’il appelait l’“impérialisme” » ou capitalisme de monopoles, qu’il considérait comme un phénomène récent, « et le simple capitalisme, […] à base de concurrence [6]. » Là où Lénine se trompe pour Braudel, c’est lorsqu’il en fait un phénomène récent dans l’histoire du capitalisme. Braudel considère au contraire que « l’économie des XVe-XVIIIe siècles » comporte déjà « elle aussi deux étages, selon la même distinction à la verticale que Lénine réserve à “l’impérialisme” de la fin du XIXe siècle : les monopoles, de fait ou de droit, et la concurrence ; autrement dit le capitalisme, […] et l’économie de marché en développement [7]. »

La Vie des idées : Qu’est-ce que l’économie-monde, ce concept élaboré par Braudel à partir de l’exemple méditerranéen ?

Yves David Hugot : Une économie-monde est chez Braudel, « une division géographique du travail [8], » c’est-à-dire d’un espace de production et d’échange. La trouvaille de Braudel dans La Méditerranée consista à traduire le terme Weltwirtschaft, inventé dans les années 1920 par le géographe allemand Fritz Rörig, par économie-monde (et non économie mondiale), l’expression désignant une économie qui est un monde, c’est-à-dire à la fois une totalité à caractère autarcique, « un univers en soi [9] » mais aussi « un vaste espace géographique [10] » dans lequel est produit l’essentiel des biens nécessaires à la satisfaction des populations vivant en son sein – exception faite de quelques biens de luxe et de prestige superflus que ses élites doivent se procurer au-delà. Ces deux traits (autarcie et vaste dimension) s’articulent l’un à l’autre. En d’autres mots l’économie-monde est « un morceau de la planète économiquement autonome capable pour l’essentiel de se suffire à lui-même et auquel ses liaisons et ses échanges intérieurs confèrent une certaine unité organique [11]. »

Pour Braudel, le monde méditerranéen, sur ses deux rives et d’est en ouest est, au seizième siècle, une telle économie-monde. Mais, il y a eu d’autres économies-monde. Rome en son temps était déjà parvenu à faire de l’espace méditerranéen un quasi-système [12]. La Russie jusqu’à Pierre le Grand constitue une économie-monde à elle seule, comme l’Empire ottoman jusqu’à la fin du XVIIIe siècle [13]. Ou l’Océan indien, évidemment, qui « est un univers en soi et qui se suffit à peu près [14]. »

Pour Braudel, « la vie économique s’organise d’elle-même […] en économies-mondes (Weltwirtschaften) [15] », c’est-à-dire qu’elle tend à constituer des totalités. Cette tendance à la clôture semble être une loi naturelle de la vie économique : une fois qu’un espace de production et d’échange est assez vaste pour satisfaire tous les besoins essentiels de l’ensemble de ses membres il n’a plus aucune raison de chercher à s’élargir et la nécessité de l’échange ne se fait plus sentir. À moins qu’elle n’y soit poussée par une nécessité interne, comme l’est l’économie-monde capitaliste eurocentrée, qui de ce point de vue semble constituer une exception historique, puisqu’elle s’est dilatée jusqu’à englober l’ensemble de la terre.

Wallerstein et Braudel lors de l’inauguration du Centre Braudel, Binghamton, 1976

La Vie des idées : L’historien américain Immanuel Wallerstein, héritier majeur de la pensée économique braudélienne, apparaît prolonger ce cadre de l’économie-monde pour l’appliquer à une économie mondialisée. Que doit le concept de « système-monde » à Braudel ?

Yves David Hugot : Le concept de système-monde chez Wallerstein est le fruit d’un travail sur la catégorie braudélienne d’économie-monde. Chez Braudel, la notion d’économie-monde est cependant une catégorie générique, assez peu élaborée. Elle cohabite ainsi avec d’autres entités : les royaumes, empires, sociétés, civilisations, dont les frontières ne se recoupent pas.

Immanuel Wallerstein, qui vient de la sociologie, et non de l’histoire, et à l’intérieur de celle-ci, du structuro-fonctionnalisme, part de la notion de système social, définie comme un espace de division du travail et d’échange complet. Il fait de la catégorie d’économie-monde un type de système social parmi d’autres dans le cadre de la construction d’une typologie des systèmes sociaux historiques. Mais il distingue parmi ces systèmes sociaux, ceux qui sont à l’échelle d’une seule culture, qu’il appelle « minisystèmes » du fait de leurs dimensions forcément modestes, et ceux qui en englobent plusieurs et dont la taille, en conséquence, les autorisent à être qualifiés proprement de « systèmes-monde ».

C’est dans des minisystèmes intégrés par la réciprocité que les êtres humains, chasseurs-cueilleurs ou horticulteurs et éleveurs de petit bétail, ont vécu durant la plus grande partie de leur histoire. Le développement des forces productives a engendré l’apparition d’espaces de division du travail et d’échanges suffisamment grands pour englober plusieurs cultures : voilà ce que sont les systèmes-monde.

La plupart du temps de tels espaces ont été capturés par une structure politique qui les ont intégrés à travers un système de tribut et redistribution. Ce sont les empires-monde. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Et Wallerstein réserve le terme d’économie-monde à ces espaces de division du travail et d’échanges multiculturels qui ne sont pas unifiés politiquement, l’intégration des différentes régions les constituant se faisant par le marché. En général, de telles structures n’ont jamais duré très longtemps. Mais durant le long seizième siècle (1450-1640), quelque chose de nouveau dans l’histoire mondiale a lieu. L’économie-monde eurocentrée qui relie l’Europe occidentale à l’Amérique nouvellement conquise et à l’Europe orientale se pérennise. Charles Quint a échoué à la conquérir et à la transformer en Empire-monde. À la place, un système interétatique concurrentiel se structure autour des principes d’« équilibre des puissances » entre États européens et d’imperium à l’égard des régions périphériques du système.

Cette distinction entre deux types de systèmes-monde ne retient pas Braudel qui utilise indifféremment le terme d’économie-monde pour désigner des structures politiquement unifiées (comme la Russie et la Chine) ou non (comme l’économie-monde eurocentrée). En revanche, cette distinction entre empire-monde tributaire et économie-monde de marché est fondamentale pour Wallerstein qui, dans la lignée de Max Weber et de son « capitalisme politique », accorde une place centrale à la concurrence interétatique pour le capital mobile dans le développement du capitalisme.

La Vie des idées : À travers les multiples relectures et intermédiaires, la pensée braudélienne semble aussi avoir essaimé dans des directions multiples, parfois même diamétralement opposées si l’on considère les penseurs qui s’en sont réclamés, de Wallerstein à Huntington. Est-ce le signe d’une pensée au fond devenue consensuelle, ou faut-il considérer certaines relectures comme discutables ou approximatives ?

Yves David Hugot : Les ontologies historiques dans lesquelles s’inscrivent ces penseurs diffèrent. Pour Braudel, les économies-monde coexistent avec d’autres entités de premier ordre, tandis que les systèmes sociaux de Wallerstein sont des entités intégrant une dimension économique, politique et culturelle. Le système-monde moderne est ainsi l’articulation d’une économie-monde, d’un système interétatique et d’une géoculture (c’est-à-dire un ensemble de valeurs légitimant le fonctionnement du système).

De telles différences emportent aussi des conséquences lorsqu’il s’agit de traiter des civilisations. On repère déjà une tension dans l’approche du fait civilisationnel chez Braudel. Alors qu’elles ne sont qu’un système s’insérant parmi d’autres dans La Méditerranée et dans Civilisation matérielle, économie, capitalisme, au contraire, lorsqu’elles sont l’objet même de l’histoire, les civilisations sont des totalités englobantes multidimensionnelles : géographiques, démographiques, sociales, économiques, politiques, culturelles et religieuses. Le concept de civilisation qu’il élabore à partir de 1959 est explicitement dirigé contre Spengler et Toynbee, dont il critique l’idéalisme, la téléologie, le monadisme et le nomothétisme analogique [16]. Les civilisations chez Braudel, doivent être pensées en référence à Marcel Mauss, sans vitalisme, sans organicisme, sans téléologie, simplement comme un ensemble de structures de longue durée, de diverses natures (géographiques, sociales, économiques, démographiques, esthétiques, et bien entendu religieuses) qui composent un certain style social et humain dans une certaine aire. La forme spécifique d’une civilisation est le résultat d’emprunts et de refus. C’est « le refus de l’emprunt même utile » qui, pour Mauss, « explique les limites des civilisations [17]. » Bien sûr, ces refus peuvent être porteurs d’affrontements, et Braudel le reconnaît : « il existe des chocs violents de civilisations [18]. »

Comme le fait remarquer Gilbert Achcar, le titre du livre d’Huntington, Le Choc des civilisations [19], paraît être un emprunt à Braudel [20]. Il est vrai aussi que Braudel diagnostiquait un « choc entre une civilisation islamique archaïque, traditionnelle, conservée jusqu’à nos jours, avec une civilisation moderne qui l’investit de toutes parts [21]. » Récurrent chez Braudel, c’est ce propos, daté et non exempt d’un orientalisme aujourd’hui dépassé, qui explique qu’Huntington ait pu s’en réclamer [22]. Cela dit, ainsi que le fait remarquer Gilbert Achcar, Braudel se défie de tout essentialisme simpliste : pour lui, la civilisation islamique reste elle-même multiple et à cheval sur d’autres civilisations [23]
Si les civilisations ont des « frontières, comme les nations [24], » il ne faudrait pas les considérer comme des organismes clos sur eux-mêmes.

Toute civilisation se décompose en sous-civilisations et entre en tant qu’élément dans une civilisation plus vaste. On peut distinguer des « couches » de civilisations, « des sphères concentriques [25]. » Comme Marcel Mauss, Braudel « rejette … les listes étroites » et fixes « de civilisations [26] » puisque sa perspective est gradualiste.

La Vie des idées : Retrouve-t-on aussi chez Wallerstein ce concept de civilisation tel que mobilisé par Braudel ?

Yves David Hugot : Immanuel Wallerstein envisage le fait civilisationnel de manière très différente. Selon lui, les civilisations ne sont pas des totalités historiques de longue durée. Seules les systèmes-monde le sont. Ce que nous appelons « civilisations » correspond en réalité aux « géocultures » de ces systèmes historiques. L’impression de continuité que nous semblons percevoir résulte du fait que les empires-monde se sont très souvent légitimés en puisant dans le fond culturel des empires-monde les ayant précédents sur la même aire. Or l’expansion de l’économie-monde capitaliste eurocentrée et son recouvrement du globe à la fin du XIXe siècle ont entraîné la destruction de tous les autres systèmes sociaux historiques incorporés à la division mondiale du travail en position périphérique ou semi-périphérique. Cette mondialisation de l’économie-monde capitaliste s’est accompagnée de la diffusion de sa géoculture, qu’on l’ait appelé occidentalisation ou modernisation. Il en résulte qu’aujourd’hui, « nous vivons dans un monde dans lequel il n’existe qu’une seule civilisation, la civilisation capitaliste [27]. »

C’est ce point que n’a pas compris Huntington qui « réifie les civilisations » c’est-à-dire qu’il ignore « ce qui est arrivé historiquement depuis les XVe et XVIe siècles [28] », à savoir la naissance et l’expansion d’une économie-monde eurocentrée qui les a absorbées et périphérisées. Si nous vivons tous à l’intérieur du même système social historique, le système-monde moderne, ce qu’Huntington appelle improprement « choc des civilisations » constitue en fait une contestation qu’élèvent certains États et populations, depuis l’intérieur du système-monde moderne, dans le cadre de la civilisation capitaliste, à l’égard de la hiérarchie traditionnelle du système-monde moderne. Ces formes de réassertions civilisationnelles constituent une partie de la remise en cause de l’hégémonie géoculturelle de l’Occident sur le système-monde. Ces remises en causes peuvent prendre des formes et viser des buts très différents, et si certaines de ces réassertions peuvent prendre un tour franchement réactionnaire et se mettre au service de visées impérialistes, d’autres ouvrent la voie à de nouvelles épistémologies susceptibles de nous aider à sortir de l’ontologie naturaliste constitutive de la géoculture du système-monde moderne.

La Vie des idées : Et aujourd’hui, dans quelle mesure la pensée de Braudel peut-elle encore contribuer à penser les mutations contemporaines du capitalisme, à l’ère du numérique, des GAFAM et de l’IA ?

Yves David Hugot : Écoutons Peter Thiel, créateur de Paypal et de Palantir : « le capitalisme et la concurrence sont antagoniques. Le capitalisme est fondé sur l’accumulation du capital, or dans une situation de concurrence parfaite, tous les profits sont éliminés. La leçon pour les entrepreneurs est claire… La concurrence, c’est pour les losers [29]. » Cela pourrait être une citation de Braudel ! D’un point de vue braudélien, le capitalisme numérique, de plateformes, que certains économistes nomment « technoféodalisme », c’est toujours du capitalisme.

Bien entendu, obtenir de telles positions de monopoles implique le soutien de l’État, dont les capitalistes ont un besoin vital. Comme le dit Braudel, dans un raccourci lapidaire mais éclairant : « le capitalisme ne triomphe que lorsqu’il s’identifie avec l’État, qu’il est l’État [30] ». Les capitalistes eux-mêmes ne sont pas capables d’instaurer de tels monopoles et de les protéger.

Cette « symbiose [31] » entre capital et État ne se révèle jamais mieux que lorsqu’un État de l’économie-monde accède à l’hégémonie, assurant ainsi un avantage à tous ses capitalistes sur ceux des autres États. Dans ce cas, c’est même lui qu’on peut qualifier de monopole. Ainsi, Braudel peut-il dire qu’au XVIIe siècle, « c’est l’ensemble de la position d’Amsterdam qui est un monopole en soi [32] ».

par , le 28 novembre

Aller plus loin

 À l’occasion des 40 ans de la mort de Fernand Braudel, la Fondation Maison des Sciences de l’Homme organise les 27 et 28 novembre 2025 un colloque international : Les Mondes de Fernand Braudel (accès libre sur inscription).

 Fernand Braudel, L’Histoire, mesure du monde. Conférences de la captivité, éd. Maurice Aymard, Paris, MSH, 2025.

 Yves David Hugot, Capitalisme et modernité chez I. Wallerstein. La colonisation des mondes, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2025.

 Présentation et bibliographie de Fernand Braudel sur le site du Collège de France, où il fut titulaire de la chaire Histoire de la civilisation moderne de 1950 à 1972.

Pour citer cet article :

Julien Le Mauff, « L’économie d’après Braudel. Entretien avec Yves David Hugot », La Vie des idées , 28 novembre 2025. ISSN : 2105-3030. URL : https://booksandideas.net/L-economie-d-apres-Braudel

Nota bene :

Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction (redaction chez laviedesidees.fr). Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.

Notes

[1Civilisation matérielle, économie et capitalisme, xve-xviiie siècle, 3 vol., Paris, Armand Colin, 1979.

[2 La Dynamique du capitalisme, Paris, Arthaud, 1985, rééd. Flammarion, coll. «  Champs  », 1988, p. 44.

[3 Idem, p. 56.

[4 Idem, p. 115.

[5«  Le capitalisme de Braudel ou le monde à l’envers  », Impenser la science sociale (Paris, Puf, 1991), édition électronique, Chicoutimi, UQAC, 2006, p. 249.

[6Civilisation matérielle, économie et capitalisme XVe-XVIIIe siècle, t. 2, Les jeux de l’échange, Paris, Armand Colin, 1979, p. 197.

[7 Idem, p. 514-515.

[8La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II [1949], rééd. Paris, LGF, 1993, t. 2, Destins collectifs et mouvements d’ensemble, 1993, p. 47.

[9La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, t. 2, op. cit., p. 47.

[10Immanuel Wallerstein, «  The Itinerary of World-Systems Analysis, or How to Resist Becoming a Theory  », dans The Uncertainties of Knowledge, Philadelphie, Temple University Press, p. 88.

[11Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle, op. cit., t. 3, p. 14.

[12La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe, op. cit., t. 1, La part du milieu, Paris, Armand Colin/Le Livre de Poche (9e édition, 1990), p. 203.

[13La Dynamique du capitalisme, op. cit., p. 88.

[14La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, op. cit., t. 1, p. 222.

[15Les Ambitions de l’histoire, éd. Roselyne de Ayala et Paule Braudel, Paris, Éd. de Fallois, 1997, p. 91.

[16Fernand Braudel, «  L’histoire des civilisations : le passé explique le présent  » dans Lucien Febvre, Encyclopédie française, Paris, Larousse, 1955, rééd. dans Écrits sur l’histoire, Paris, Flammarion, 1969, p. 255-314.

[17 Marcel Mauss, «  Les civilisations. Éléments et formes,  » [1930], rééd. dans Techniques, technologies et civilisation, Paris, Puf, 2012, p. 90.

[18Fernand Braudel, Grammaire des civilisations, Paris, Flammarion, 1987, p. 65.

[19Samuel Huntington, Le Choc des civilisations, Paris, Odile Jacob, 1996.

[20Gilbert Achcar, Le Choc des barbaries. Terrorismes et désordre mondial, Paris, Syllepses, 2002, n. 18 p. 96.

[21Grammaire des civilisations, op. cit., p. 145.

[22À ce propos : Blaise Dufal, «  Faire et défaire l’histoire des civilisations  », dans Philippe Büttgen et al., Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, Paris, Fayard, 2019, p. 317-358.

[23Gilbert Achcar, Le Choc des barbaries, op. cit., p. 96.

[24«  Les civilisations. Éléments et formes,  » op. cit., p. 95.

[25Idem., p. 89.

[26«  L’histoire des civilisations : le passé explique le présent,  » op. cit., p. 291.

[27Immanuel Wallerstein, Carlos Aguirre Rojas, Charles C. Lemert, Uncertain Worlds. World-Systems Analysis in Changing Times, Londres, Routledge, 2012, p. 43-44.

[28Idem, p. 43.

[29Cité par Cédric Durand, Technoféodalisme. Critique de l’économie numérique, Paris, Zones, 2020.

[30La Dynamique du capitalisme, op. cit., p. 68.

[31Civilisation matérielle, économie, capitalisme, op. cit., t. 3, p. 788.

[32 Ibid., t. 2, p. 372.{}

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