Recension International

Detroit, ruines et renaissances

À propos de : Raphaëlle Guidée, La ville d’après. Detroit, une enquête narrative, Flammarion


par , le 10 octobre


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Detroit a longtemps été la ville décroissante, symbolisant à elle seule le déclin du capitalisme industriel. Elle est aujourd’hui une ville renaissante, où s’installent des formes d’agriculture urbaine. Mais comment évoquer tous ces aspects ?

Dans la communauté des spécialistes et amateurs francophones de Detroit, nous étions nombreux à attendre une monographie qui rende justice à cette ville, symbolisant le triomphe, le déclin et la renaissance des États-Unis à travers ses mythes fondateurs – la colonisation, la conquête des fronts pionniers, l’industrie automobile, le capitalisme. Aux États-Unis, Motor City a déjà fait l’objet de très nombreuses monographies dans le monde universitaire, depuis des ouvrages désormais devenus des classiques (Sugrue 1996) jusqu’à des livres plus récents (Kinney 2016, Safransky 2023). En France, l’intérêt pour Detroit a été très marqué dans les années 2010, se traduisant par de nombreuses productions littéraires, photographiques et documentaires. On pense notamment à l’ouvrage mondialement connu des photographes Yves Marchand et Romain Meffre Detroit, vestige du rêve américain (2010), au documentaire au million d’entrées Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent (2015) et à la pléthore de romans fictionnels comme Detroit dit-elle de Marianne Rubinstein (2016) ou Il était une ville de Thomas Reverdy (2016). En parallèle, dans le monde scientifique, de nombreux jeunes chercheurs et chercheuses français parcourent la ville munis de carnets de terrain et d’appareils photo pour documenter les transformations spectaculaires de la ville, aboutissant à la soutenance de plusieurs thèses (Briche 2019, Huguet 2016, Le Gallou 2021, Paddeu 2015, Renoir 2018). Mais il a fallu attendre 2024 pour que Raphaëlle Guidée propose le premier ouvrage en français entièrement consacré à Detroit, venant combler un manque dans la production d’essais francophones.

Façade
Michigan Central Station, Detroit, USA
Yves Marchand et Romain Meffre, 2007

Enquête sur les imaginaires apocalyptiques et utopiques

Professeure de littérature à l’université Paris VIII, l’auteure mêle enquête de terrain in situ et constitution d’un immense corpus. Elle intègre à son analyse témoignages d’habitants, récits d’activistes et d’urbanistes, discours de juges ou de cabinets d’audit, interviews de chercheurs, d’écrivains et d’élus, mais aussi livres d’artistes, catalogues d’exposition, ouvrages de sciences sociales, films d’horreur, documentaires populaires, jeux vidéo ou sites internet. Cette ambitieuse immersion dans la « forêt des récits de l’effondrement » produit un « terrain narratif (…) infini, composite » (p. 25), d’autant que la ville n’a cessé de changer entre 2005 – première visite de l’autrice – et 2024 – date de publication de l’ouvrage – traversant successivement la crise des subprimes, la faillite et l’épidémie de Covid-19.

Au cœur de cette « enquête narrative » se trouve la question des imaginaires, et notamment ceux de l’apocalypse, de la renaissance et de l’utopie. Elle part de la fascination de nombreux observateurs pour les ruines de Detroit, symbolisant la ruine de la ville et plus largement anticipant le « devenir de l’Amérique, du capitalisme, de la civilisation occidentale, ou même de l’espèce humaine » (p. 15). Leur signification est débattue : incarnent-elles « la fin du capitalisme ou la fin du monde ? L’épuisement du fordisme ou le risque de l’extinction ? Le passé d’un modèle productiviste ou l’avenir des villes ensauvagées ? (…) des expérimentations utopiques ? » (p. 16). L’auteure souligne le sens profondément ambivalent de cette obsession pour les ruines, qui occupe une place si importante tant dans l’imagination apocalyptique qu’utopique. L’effondrement urbain constituerait ainsi pour elle un « terrain d’affrontement politique entre différents scénarios de l’après » (p. 16), comme le reflète le titre du livre.

Le pari de ce « catastrophisme empirique » (p. 23) est aussi risqué qu’attrayant. En effet, les ruines de Detroit et leurs représentations constituent un topos devenu très commun dans les années 2010. Nous avons été abreuvés de photographies d’usines dévastées, de salles de spectacle transformées en parking, de classes abandonnées, de demeures effondrées envahies par le lierre, de prairies urbaines en plein centre-ville. La vaste circulation de ces images a ouvert un important débat éthique sur le ruin porn, soit la mise en valeur iconographique de ruines de manière décontextualisée et esthétisée : où sont les habitants ? Quels processus et acteurs sont à l’origine de ces ruines ? Qui en subit les conséquences ? Que faire avec ce fardeau matériel ? De nombreux activistes ont alors rappelé que Detroit n’est pas un terrain de jeu pour fans d’urbex et d’imaginaire postapocalyptique. En miroir nous avons également été saturés de récits sur la renaissance verte de Detroit, une ville devenue le laboratoire d’une agriculture urbaine et le symbole de la renaissance postindustrielle. Potagers et fermes urbaines écologiques ont suscité des débats autour du récit utopique dans lesquels ils ont été enfermés : qui porte et finance ces projets ? Qui en profite ? De quoi détournent-ils l’attention ? Par-delà la puissance symbolique du remplacement des usines par des fermes, le mouvement de l’agriculture urbaine a été traversé par de puissantes controverses, mettant en scène autant des militants noirs radicaux que des entrepreneurs blancs messianiques, révélant des projets d’émancipation agricole et alimentaire comme le greenwashing d’une planification urbaine visant à trier les quartiers à sauvegarder ou à démolir.

C’est là que Raphaëlle Guidée tire son épingle du jeu. Elle parvient à naviguer, de manière subtile et nuancée, entre ces récits en étant toujours attentive à les déconstruire, les recontextualiser et les démêler pour aller au-delà des « lieux communs les plus tenaces » (p. 26) et « rendre compte des facettes discordantes d’un monde difficilement habitable » (p. 27). Elle ne dévie pas d’un socle interprétatif salutaire énoncé dès le départ, et qui constitue la colonne vertébrale de l’ouvrage : « la catastrophe économique qui a frappé Detroit n’est ni un prélude à l’effondrement général du système capitaliste, ni la métaphore de l’avenir apocalyptique de l’espèce humaine, mais un processus de précarisation qui accentue dramatiquement les inégalités » (p. 27).

Derrière les ruines, les habitants

Que celles et ceux qui viennent chercher dans cet ouvrage des récits spectaculaires s’attendent ainsi à y trouver des récits ancrés dans les œuvres célèbres inspirées par Detroit comme dans le quotidien de la ville et ses habitants, au prisme de leur précarité comme de leur sensibilité.

Detroit Industry Murals
Detroit Institute of Arts
Diego M. Rivera (1932-1933)

Au travers des photographies industrielles de Charles Sheeler ou de ruines de Yves Marchand et Romain Meffre, des fresques monumentales de Diego Rivera ou du roman Middlesex de Jeffrey Eugenides, l’auteure nous guide parmi le « monde perdu dont la ville a été le centre matériel et le symbole mondial » (p. 43). Les œuvres sont interprétées au prisme du néologisme de « Detroitsploitation » (p. 55), forgé par le professeur de littérature et habitant de la ville John Patrick Leary, en montrant comment les images de Detroit sont devenues des arguments dans la diminution des salaires et des pensions, la réduction des services publics, ou la mythification d’un retour à la wilderness originelle. Cet « inventaire du désastre » (p. 47) ne fait pas l’impasse sur le pouvoir des industries capitalistes de quitter la ville, le white flight, les politiques racistes de rénovation urbaine, les violences policières, la crise des subprimes – 100 000 propriétés ont fait l’objet d’une procédure de saisie entre 2011 et 2015 – et la gentrification embryonnaire.

Au « chantage à la catastrophe » s’ajoutent les récits du revival, de la résurrection : un « optimisme apocalyptique des apôtres de la destruction créatrice » (p. 97) reposant sur la croyance dans l’effort individuel et les bénéfices de la modernisation quels que soient ses ravages. La fable de la ville phénix tient au mythe originel de la reconstruction de Detroit après le Grand Incendie en 1805, qui donnera à la ville sa devise « Speramus meliora, resurget cineribus » (« Nous espérons des jours meilleurs, elle se relèvera de ses cendres »). Cet optimisme du capitalisme de crise, ancré dans la théorie de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter, est remis en scène sans vergogne par les industries automobiles qui ont elles-mêmes quitté Detroit pour aller faire construire leurs voitures par des ouvriers sous-payés, au sud des États-Unis ou à l’étranger. En 2011, la marque Chrysler met ainsi en scène la renaissance de Detroit dans un spot publicitaire très efficace, créé à l’occasion du Superbowl, où Eminem vante la sueur et les larmes, le travail et l’exploit, et le rêve au bout du tunnel. Au « ruin porn » succède alors le « hope porn », la ville comme opportunité d’un nouveau départ rejouant le mythe des pèlerins fondateurs… qui concerne surtout les nouveaux arrivants blancs, artistes ou « créatifs », partant à la conquête de ce front pionner vierge pour sauver la ville à coup de débrouille et de Do It Yourself. En parallèle, suite aux décisions d’austérité, 30 000 foyers perdent leur accès à l’eau rien qu’en 2014, un droit pourtant considéré comme fondamental par l’ONU. Alors que la ville est dite sauvée de la banqueroute la même année, elle est toujours endettée… mais a juste retrouvé le droit d’emprunter.

Face à la profusion de récits antithétiques, la municipalité pourtant fauchée se dote en 2017 d’un chief storyteller, un écrivain et journaliste afro-américain natif de la ville, chargé de raconter toutes les histoires des habitants de Detroit, à rebours d’un traitement médiatique sensationnel. Il n’est pas le seul à vouloir donner la parole à – ou parler à la place de ? – celles et ceux qui sont subalternes. Des chercheurs-activistes font parler les maisons : Joshua Akers, géographe à l’université du Michigan, a lancé une campagne sur les réseaux sociaux intitulée #DismantlingDetroit visant à identifier les spéculateurs des maisons abandonnées et interpeller les autorités, en politisant ces photographies de ruines devenues habituelles. Des écrivains afrofuturistes, comme Adrienne Maree Brown dans Grievers (2021), un roman postapocalyptique où une épidémie frappe les Noirs à Detroit, ouvrent l’espace utopique d’un futur dont les Noirs seraient enfin auteurs et narrateurs et racontent le sentiment de perte face à un territoire qui change.

Utopies précaires, entre faisans et castors

Pour Raphaëlle Guidée, Detroit est alors devenue une « utopie précaire » (p. 182), reprenant les mots de l’anthropologue Anna Tsing (2017), fragile, impure, menacée, dans laquelle l’entraide et l’autonomie cohabitent avec l’exploitation et la concurrence. Dans cette ville en décroissance, les imaginaires sur les façons alternatives d’habiter un territoire ont pullulé. Ainsi, là-bas, la révolution ne passe pas uniquement par la réappropriation des récits, mais aussi par celle de la terre. Elle évoque le récit émancipateur des Afro-Américains qui ont porté le mouvement de l’agriculture urbaine, en écho aux travaux que d’autres chercheures ont pu mener sur ce sujet très médiatisé (Paddeu 2021, White 2025). Et ce, sans passer sous silence les tensions entre différents acteurs, les difficultés d’accès pérenne à la terre et les craintes des habitants face à la « reruralisation » d’une ville désormais parcourue par des faisans. Dans le même sillage, l’urbaniste Andrew Herscher à l’université du Michigan parle d’une époque de précarité et de possibilité conjointes notamment autour de ce qu’il nomme l’« unreal estate » (p. 180), jouant sur l’expression « real estate » (immobilier), ces zones mortes pour l’économie de marché capitaliste autant que pour les institutions et ouvrant la possibilité de « communs ».

La précarité passe aussi par des traces beaucoup plus discrètes que des ruines monumentales ou des potagers florissants. Au tournant des années 1970, au sein du Detroit Geographical Expedition and Institute (DGEI), universitaires et habitants cartographient déchets et accidents de la route pour révéler les conditions de vie des habitants en grande difficulté : les enfants des quartiers pauvres vivent dans des environnements jonchés de verre cassé et parcourus par les rats. Aujourd’hui, l’artiste allemande Franziska Klose dans Detroit. Field Notes From a Wild City (2021), utilise la botanique pour décrypter ses photographies de « ville sauvage » : les plantes amatrices d’eau comme les roseaux, renouées et épilobes sont le produit de gigantesques fuites d’eau qui affectent une infrastructure mal entretenue.

Extrait de Detroit. Field Notes From a Wild City
Franziska Klose (2021)

Pluraliser les contradictions prophétiques

Loin de délivrer un métarécit qui encapsulerait tous les récits de Detroit, Raphaëlle Guidée en a pluralisé les contradictions prophétiques autour de la « force politique de l’apocalyptisme » (p. 77) : entre ruines et fermes, phénix et faisans cohabitent et se contaminent. L’ouvrage se termine ainsi sur de nouveaux récits enchevêtrés : alors que les loyers moyens ont largement augmenté, que Time Magazine a placé la ville dans la liste des cinquante lieux les plus fabuleux du monde, qu’un gratte-ciel a été construit par un entrepreneur milliardaire et que 65 000 nouveaux lampadaires ont été installés, elle est envahie en 2023 par la fumée des mégafeux qui sévissent au Canada voisin, rattrapée par le changement climatique et son rapport à la nature. Alors que le commerce des peaux de castor a constitué le premier boom capitaliste territorial lors de la colonisation française, l’extinction des castors a laissé la place à l’industrie qui déverse tant de déchets dans les eaux avoisinantes que la rivière Rouge recouverte de nappes d’hydrocarbures prend feu en 1969. En 2016, une habitante naturaliste Melissa McLeod qui tient le blog feraldetroit aperçoit un castor pour la première fois, pourtant vite tué par les autorités de gestion des ressources naturelles… Conformément au reste de l’ouvrage, il ne se finit pas sur la célébration d’un territoire abîmé réenchanté par les non-humains, car la ville reste ambivalente, à la fois « le pays des castors et des entrepreneurs, la destination des touristes et des oiseaux migrateurs, la décharge de Marathon Petroleum et le terrain sauvage des promenades de Melissa » (p. 251).

Bruant à couronne blanche à Detroit
Melissa McLeod, feraldetroit

La ville d’après est un livre remarquablement bien écrit et extrêmement agréable à lire, qui promène ses lecteurs et lectrices dans la ville de Detroit à travers une foultitude d’œuvres, d’anecdotes, de néologismes, d’analyses et de récits. Peut-être qu’en souhaitant restituer la démarche de chaque artiste de manière compréhensive, les œuvres porteuses de représentations sur Detroit sont présentées de manière à ne jamais fâcher personne. Ainsi les œuvres de ruin porn et leurs auteurs semblent dédouanés, en regard de l’usage qu’en font les acteurs politiques : « Suivant les œuvres, le texte qui les accompagne et le contexte dans lequel elles circulent, l’imagination apocalyptique peut donc être un outil de justification des politiques d’austérité (…) ou un outil critique de ces mêmes politiques » (p. 76). Il n’en reste pas moins que l’ouvrage est un formidable moyen de découvrir ou approfondir sa connaissance de Detroit, tout en réfléchissant à la manière dont les récits sont construits, produits et façonnent les territoires et les manières de les mettre en scène. En France, il constitue déjà une référence au sein des Detroit studies, par l’ampleur des connaissances mobilisées, la rigueur du travail d’enquête narrative effectué, la diversité des approches et des disciplines abordées et surtout la grande qualité des analyses qui restituent la complexité des phénomènes sociaux, spatiaux, et leur imbrication avec les imaginaires. Les dynamiques structurelles – capitalisme, racisme, colonisation, austérité – qui régissent le déclin et la renaissance des villes ne sont jamais passées sous silence. Et ce, sans pour autant écraser la singularité des récits et des expériences tour à tour militantes ou naturalistes, qui rendent justice aux habitants et à leurs relations au territoire et ses non-humains – maisons en ruines, potagers de subsistance, coupures d’eau, faisans errants, castors revenants.

Raphaëlle Guidée, La ville d’après. Detroit, une enquête narrative, Paris, Flammarion, Terra Incognita, 2024, 352 p., 23 euros.

par , le 10 octobre

Aller plus loin

Pour aller plus loin
Briche Henri, Repeupler la ville en déclin  : Politiques de peuplement, trajectoires résidentielles et minorités ethniques à Detroit (États-Unis) et Saint-Étienne (France), Thèse de Doctorat en Sciences Politiques, Université de Lyon, 2019.
Huguet François, (Re)coudre avec du sans fil. Enquête sur des pratiques de médiation infrastructurelle, Thèse de Doctorat en Sociologie, Télécom ParisTech, 2016.
Kinney Rebecca J., Beautiful wasteland : the rise of Detroit as America’s postindustrial frontier, Minneapolis : University of Minnesota Press, 2016.
Le Gallou Aude, Géographie des lieux abandonnés. De l’urbex au tourisme de l’abandon  : perspectives croisées à partir de Berlin et Detroit, Thèse de Doctorat en Géographie, Université Paris 1, 2021.
Paddeu Flaminia, Sous les pavés, la terre : agricultures urbaines et résistances dans les métropoles, Paris : Éditions du Seuil, 2021.
Paddeu Flaminia, De la crise urbaine à la réappropriation du territoire  : Mobilisations civiques pour la justice environnementale et alimentaire dans les quartiers défavorisés de Detroit et du Bronx à New York, Doctorat de Géographie et d’Aménagement et d’Urbanisme, Université Paris IV Sorbonne, 2015.
Renoir Simon, Le tournant créatif à Detroit  : enjeux croisés de la structuration des industries créatives et de la régénération urbaine, Thèse de Doctorat en Sciences de l’Homme et Société, Université Paris 13, 2018.
Safransky Sara, The City after Property : Abandonment and Repair in Postindustrial Detroit, Duke University Press, 2023.
Sugrue Thomas, The Origins of the Urban Crisis, Princeton Classics Edition, 1996.
Tsing Anna, Le champignon de la fin du monde : sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme, Paris : La Découverte, 2017.
White Monica M., Freedom farmers. Résistances agriculturelles noires aux États-Unis, Cambourakis, 2025.

Pour citer cet article :

Flaminia Paddeu, « Detroit, ruines et renaissances », La Vie des idées , 10 octobre 2025. ISSN : 2105-3030. URL : https://booksandideas.net/Detroit-ruines-et-renaissances

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